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Pour l'instant, il n'y en a pas beaucoup mais j'espère que les communes ou des particuliers viendront en grossir  l'inventaire...
Bonne lecture...
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A Anchamps...
La Pierre Roland entre Anchamps et Laifour est un bloc de forme pyramidale situé sur la rive gauche. Elle a pu être un point de repère pour les bateliers. Elle a aussi sa légende...Roland, fidèle de Charlemagne passait par là et tomba sur Satan qui le prit à partie. Le diable arracha deux blocs gigantesques à la montagne et les lança sur le preux chevalier. L'un des blocs tomba dans la Meuse et l'autre se planta aux pieds de Roland qui avait invoqué le Seigneur pour le sortir de ce mauvais pas.
 'Source:Légendes Ardennaises Jean-Luc DUVIVIER / Pierre MARDAGA

A Arreux...
Les habitants d'Arreux sont les cabres suite à cette petite histoire: Un loup terrorisait les villageois...on décida de l'appâter en attachant un petit cabre à un piquet. Celui-ci pris peur et se réfugia dans l'église poursuivi par le loup. Le cabre en ressortant provoqua la fermeture de la porte...le loup prisonnier fût tué, les habitants soulagés et le cabre...l'histoire ne nous le dit pas...

A Aure...
Le 11 juillet 1776, un orage d'une extrème violence occasiona une inondation considérable qui submergea le village.
Il est rapporté que le Chevalier de Fougères, garde du Roi réussit à sauver deux enfants au péril de sa vie. Il a ensuite partagé ce qui lui restait de ses biens avec les habitants survivants.

 

A Beffu-et-le-Morthomme...

Lors de la guerre de 1870, les Prussiens arrivèrent un matin dans le village et sans explications s'emparèrent de 8 otages qu'ils poussèrent enchaînés jusqu'à Sedan.

Un des otages y laissa la vie...

Le garde-forestier nommé Didier, portait encore les marques aux poignets 30 ans après...

 

A Blagny...les deux magnifiques marroniers devant l'église auraient été plantés en 1598 à l'occasion du traité de paix de Vervins entre Henry IV et les espagnols... 

 

A Blanzy-La-Salonnaise... la commune doit la seconde partie de son nom aux habitants de Salon de Provence qui ont paticipé à la reconstruction du village après la première guerre mondiale

 

A Bosseval-et-Briancourt: un habitant du village avait commis un vilain crime: il avait assassiné sa maîtresse!

Sachant ce qui l'attendait, il partit précipitament. Ses biens furent saisis. Pour le salut de son âme, le curé de l'époque célébra un service religieux régulièrement a la date d'anniversaire de sa mort........par prélèvement sur la rente des biens du défunt! 

 

A Bourcq...

La légende raconte que fut tracé l'itinéraire de la première croisade en précense de Godefroy de Bouillon, dans le château dont il ne reste plus que la motte...

 

A Briquenay...

L'église possédait des reliques de Saint-Saulve. Elles furent si bien cachées dans la muraille à la révolution qu'elles ne furent pas retrouvées...

 

A Boutancourt...

Sur le porche de l'église, sont placardés les symboles de notre belle république: Liberté   Egalité   Fraternité

Chose inhabituelle...

Pour l'histoire, Napoléon III avait fait retirer toutes ces inscriptions placées par les révolutionnaires, ne voulant pas faire la gloire des ennemis du gouvernement.

Toutes?

 

A Champigneulle: Dans son testament, Charles de Courteville (maître des forges de Champigneulle) avait ordonné à ses héritiers de distribuer aux pauvres, le second dimanche de carême, et à perpétuité, du froment et du pain. Ce legs étéit toujours en vigueur au XXème siècle...  


A Clavy-Warby...
Au XIVème siècle, les habitant récupérèrent la statue de Saint Mathieu dans les eaux du Thin qui avait été jetée par les habitants de Neufmaison pour se venger de la sécheresse. Mathieu est devenu le saint patron de ce magnifique petit village...

A Cliron...
Le nom Cliron pourrait venir du nom d'un ancien soldat: Clairon de Rocroi qui assassiné une jeune fille qui se refusait à lui. Il fut ensuite exécuté à l'endroit appelé "La justice"

 

A Eteignières...

Le Grand Condé, futur héros de Rocroi, arriva à Eteignières avant l'assaut. Il pria un braconnier d'apporter une missive au gouverneur de Rocroi le prévenant de l'assaut iminent. Au péril de sa vie, le dénommé Manceaux pavint à franchir les lignes espagnoles et remplit sa mission. Pour le remercier, le Grand Condé lui demanda son désir:  Manceaux lui demanda d'annuler sa condamnation pour avoir braconner sur les terres.....de Condé en personne!!!

Non seulement il fut gracié mais obtint une autorisation à vie, de chasse sur les terres de Condé...

 

A Euilly-et-Lombut...

Vers l'an 350, St-Maximin évêque de trèves, décéda. Ses reliques passèrent à Euilly et attendant d'être rapatriées à Trèves, éjournèrent à l'endroit où l'église fut construite. Un miracle eut lieu quand un homme quasiment paralysé fut guéri après avoir touché le cercueil du saint homme.

Une chapelle fut construite à cet endroit puis l'église sous l'invocation de St-Maximin.

 

A Gernelle: la petite chapelle Sainte-Barbe qui jouxte le cimetière a été construite après la défaite de 1870 par un habitant du village, rescapé de la défaite de Sedan et qui avait promis d'honorer la Sainte s'il en revenait vivant.

A Givet...

1811 : L'empereur NAPOLEON BONAPARTE visite Givet, la Meuse est en crue et des prisonniers anglais l'aident à franchir le fleuve. NAPOLEON décide alors la construction rapide d'un pont. Les prisonniers anglais furent graciés par l'Empereur.

A Gué d'Hossus...

 

Lors de la révolution, le curé confia le magnifique ostensoir à un villageois de Taillette. Celui-ci l'enterra dans son jardin et sema des haricots comme à son habitude...Les pieds poussèrent et lorsqu'il les écossa, toutes les graines portaient une marque rappelant étrangement un ostensoir...depuis, à chaque fois que l'on plante une graine portant cette marque, les haricots qui en résultent présentent la même caractéristique! Vous ne me croyez pas? regardez...

 

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 Harcy...
"Notre commune a la chance de posséder une source qui ne tarit jamais, quelle que soit la température extérieure. Elle coule à la Fontaine St-Meen. Son eau est réputée pour guérir les maladies de la peau (ce qui explique le nombre d’ex-voto qui entourent l’autel de St-Meen, lui-même à l’intérieur de l’église). Avant la guerre de 1914, le 12 juin de chaque année, la fête de St Meen était célébrée avec solennité. La population locale, ainsi que les habitants des environs, se rendaient en procession depuis l’église jusqu’à la fontaine. La chasse, où sont conservées des reliques du Saint, était portée sur les épaules de jeunes du village. Cette date est toujours le jour de la fête du village."
Source: site internet de la mairie d'Harcy.

 

A Hargnies...

Le Pas Bayard

En Wallonie, la toponymie foisonne de lieux évoquant les quatre fils Aymon et leur cheval Bayard. Châteaux, arbres, pierres, les signalent partout, en Meuse comme en Gaume, en Ardenne comme en Fagne. Bayard, le cheval fée que les quatre frères ont reçu de Maugis l'enchanteur, a laissé au hasard de ses périples de nombreuses empreintes pétrifiées.

A Hargnies, le Pas Bayard est un bloc de quartzite qui gît, à droite de la route de Monthermé, dans un taillis serré et griffu. On accède à la pierre par une sente discrète, sinueuse, appelée le sentier du Pas Bayard. En fait, il s'agit d'une meule brisée et laissée inachevée, datant sans doute de l'époque gallo-romaine ou médiévale. La surface du bloc épouse assez irrégulièrement la forme d'un arc de cercle dont la corde aurait à peu près 1,40 m et la flèche 0,30 m. Sur l'un des bords, un petit orifice, lisse et semi-circulaire, répond assez bien à un pas de cheval.

D'après la tradition, Bayard a accompli un saut prodigieux de Vireux-Molhain — où le Mont Vireux serait l'emplacement d'un ancien château des quatre fils Aymon — à Hargnies. En retombant, un sabot du destrier a frappé la pierre, la  marquant de son empreinte et la brisant en deux.

 

 

A Haulmé...

 

1) La roche aux boulets est une muraille naturelle verticale au nord du site, criblée de trous de boulets de canon. Serait-ce des impacts laissés par des projectiles lors du siège de la forteresse, que neni.
Il s'agit d'un phénomène géologique de dissolution de la roche.

2) La chaise de la fileuse serait l' endroit où, la dernière châteleine de Linchamps, apparaissait toutes les nuits sur une roche creusée en chaise, à l'extrémité d'un escalier taillé dans le roc. Elle y faisait tourner son rouet.
Cet endroit correspond à un poste de guet qui domine l'ensembledes ruines.

(tiré du site: http://mru.jl.free.fr/haulme/haulme2.htm)

 

Aux Hautes-Rivières: Le "saut-Thibaut"

Trois légendes:

Cet endroit est nommé ainsi, "le Saut" du latin Saltus qui signifie rétrécissement; en effet, à cet endroit la roche s'avance dans la vallée....

On raconte qu'un seigneur du nom de Thibault, poursuivi par des ennemis se retrouve acculé au bord du gouffre (25m) Ne voulant se faire capturer, il éperonna si fort sa monture pour sauter dans la vallée, que le cheval laissa l'empreinte de son fer dans la roche...(si vous la voyez, prévenez-moi...)

On raconte qu'un contrebandier talonné par les douaniers sauta dans le vide pour leur échapper.Malheureusement, n'étant pas protégé par la déesse Arduinna ou par l'enchanteur Maugis qui avait déjà fort à faire avec les quatre fils Aymon, il s'écrasa 25m plus bas avec sa cargaison (tabac?)

Depuis, les vieux prononcent cette phrase: "être fou comme Thibault!"

 

A Herpy L'Arlésienne...

Comme beaucoup de communes ardennaises, Herpy fut ravagée de nombreuses fois à cause des guerres et des bandes de soudards qui écumaient la région à la recherche de proies faciles et n’opposant que peu de résistance. A la fin de la première guerre mondiale, il ne restait pas grand-chose du village. Herpy bénéficia de l’élan de solidarité qui suivit la guerre et vit sa reconstruction possible grâce au soutien humain et financier de la ville d’Arles. Depuis, ce village porte le nom qu’on lui connait.  Il y a d’ailleurs une rue Herpy l’Arlésienne à Arles. A votre avis, quel pays participa à la reconstruction de Poilcourt-Sydney… ?

 

A Houldizy...
Au lieu dit "la Maladrerie" firent enterrés les habitants victimes de la peste après la bataille de Rocroi. En effet, certains cadavres étaient restés dans le village et auraient contaminés la population.

 

A La Croix-Aux-Bois...

En 1645 eut lieu une bataille sur le territoire de la commune entre les Espagnols et les habitant de la commune dont 27 sur 40 furent tués.

A Laifour...
 Dans une boucle du fleuve-dieu, défiée et vénérée par nos ancêtre les Gaulois, se dressent les Dames de Meuse. Là  face à elles, l’homme reprend sa juste mesure.  C’est un lieu habité par les dieux, un lieu habité par des dieux, un lieu magnifique où flotte un parfum d’autrefois. Si les lieux ont une mémoire, si, avec nos pauvres sens, nous pouvons en capter quelques parcelles, alors nous sommes écrasés, subjugués… petits… humains...

 

            En l'an mil quatre vingt, le seigneur de Hierges eut 3 fils. Héribrand, Geoffroy et Vauthier qui épousèrent les 3 filles du seigneur de Rethel : Hodierne, Berthe et Ige.
-- Peu après leur mariage, ils partirent avec Godefroy de Bouillon pour la Palestine.
-- Pendant qu'ils guerroyaient en Terre Sainte, Hodierne, Berthe et Ige trahissant la foi jurée, accueillirent dans leurs châteaux, reçurent dans le lit conjugal trois chevaliers.
-- Mais le jour même où Jérusalem était pris d'assaut, Dieu, punissant les épouses adultères, les changeaient en trois gros rochers! énormes masses noirâtres, rivées l'une à l'autre, surplombant le fleuve dont, de loin, elles semblent émerger et que l'on appelle les " Dames de Meuse ".

Ces trois masses se trouvent sur la rive gauche de la meuse, à la sortie de la commune de Laifour, en direction de la commune de Revin.

Source: site de la mairie
A Le Fréty:
Ma rencontre sur place avec un maître verrier m'apprit la chos suivante. Le prix d'un vitrail dépend du nombre de visages, du nombre de mains et de pieds. C'est pour cela que souvent, les personnages ne sont pas représentés pieds nus ou ne présentent qu'une seule main. Il est en effet très difficile et long de peindre pieds et mains d'un personnage...

 

A Issancourt-Rumel: Le terrain donné par le seigneur pour bâtir l'église le fut à une condition: que l'on lui lègue un banc de 12 pieds dans le choeur, a perpétuité et que rien ne devra jamais masqué


A Les Mazures...
Un certain Jean-Nicolas Macquart est né aux Mazures en 1752 mais passa la majeur partie de sa vie à St Pétersbourg.
En 1814, le prince Volkonski, un de ses élèves (en quoi je ne sais pas) s'empara de Reims. En souvenir de Macquart, il ne détruisit pas la ville et ses habitants et sauva même le maire de l'exécution, lui qui avait donné l'ordre de tirer sur les troupes cosaques...Et ce Macquart? Il devint Député de Reims!

A Maubert-Fontaine...

Le méchant seigneur de l'époque, il avait pendre sa femme au créneaux du château promit sa fille en mariage à celui qui reviendrait vivant du "Trou d'Enfer" Personne n'osa y descendre car ceux qui y étaient allés, n'étaient jamais revenus.

Désespérée de trouver un mari,  la belle Mauberte fut réveillée une nuit par un jeune trouvère qui lui annonçait que par amour, il descendrait dans la fameuse cavité...Il n'en revint pas mais le lendemain un magnifique rosier à roses blanches poussa. Mauberte cueillit une fleur parfumée et disparut dans un nuage de vapeur. Dans l'instant une fontaine se mit à jaillir, d'où le nom de la commune...


A Mézières...
En septembre 1521, le chevalier Bayard, "sans peur et sans reproche" fut appelé par François Premier et repoussa avec panache les troupes de Charles-Quint.

Mon collègue et néanmoins ami, Romain Bourdon, m'a raconté que son père, alors enfant de choeur en la basilique Notre-Dame en 1944 a échappé de peu à la mort: alors que les communiants ressortaient de l'édifice et se réunissaient sur le parvis, les américains ont bombardé la foule en croyant détruire le réseau ferré et les locaux du régiment du génie situé plus loin...Si mon collègue me l'a raconté, c'est que son père a échappé au massacre.

A Montcy-Notre-Dame...
Le château des Fées ou château défait.
Le château des Fées devait être la résidence fortifiée d'un personnage important. En effet il s'agit d'une construction en pierres à une époque où la plupart des fortifications sont en bois. On a même retrouvé des plombs de vitres, verrerie, bronze outillage en os et une grande quantité d'ossements de gibiers, ce qui montre que les repas étaient copieux en viande.
On peut dater sa première construction en l'an 870 date du traité de MEERSEN. On sait que la Meuse formait la limite de la France d'alors avec l'empire et de nombreux forts assuraient la sécurité, dont celui-ci.

Ce n'est que plus tard que les d'ASPREMONT ont rebati sur les ruines une demeure seigneuriale.
Alors Seigneur de Montcy François d'Aspremont, seigneur de Buzancy, Lumes, Mohon (entre autres) a rebati au début du XVIe au lieu-dit WOIRU le château des fées. Au moyen de ce fort il coupait la route fluviale qui menait à Charleville (Arches) et rançonnait bateaux et voyageurs. Son audace alla si loin que François 1er fut obligé d'intervenir et de l'assièger dans son château de LUMES en 1534. Il fut alors banni et destitué de tous ses biens.

En 1629 la forteresse de WOIRU est mentionnée comme : Château détruit (donc château défait).
Le plus bizarre, c'est que, avant 1940 - 1950 personne ne soupçonnait l'existence des ruines de ce château qui étaient recouvertes d'une importante végétation.

(on doit sa découverte et les informations ci-dessus à Monsieur LEMANT).
Informations prises sur le site très bien fait de la mairie de Montcy-Notre-Dame
http://www.montcynotredame.fr/index.php?r=1&Largeur=1280&Hauteur=1024

 

A Nouvion-sur-Meuse...

A quelque centaine de mètres de Nouvion existe un hameau assez important: Manicourt. Ce petit hameau fut le théâtre de luttes entre la France et l'Espagne qui le revendiquait en 1559.

 

A Poix-Terron...

Dans le mur du transept, côté droit, est encastré une pierre sur laquelle se déchiffre un vestide d'inscription:

"An 1590 le Comte S Paul a été et-gorgé avec 100 hommes dans l'église"

Il n'y faut voir sans doute qu'une expression signifiant que Saint-Paul a été vaincu de façon sanglante lui et sa troupe. Car il fut assassiné à Reims en 1594 par son allié le Duc de Guise...

Cette inscription fait référence à la bataille de Poix pendant les guerres de religion entre ligueurs catholiques favorables au Duc de Guise et royalistes soutenant le Roy Henry IV, qui se déroula dans le village, le cimetière et finalement dans l'église. Cette victoire se solda par la défaite des ligueurs face aux royalistes commandés par Louis de Gonzague, duc de Nevers.

 

A Rethel...
La nièce de Mazarin, illustre cardinal acquit le territoire de Rethel en 1663. C'est la cardinal qui permit l'acquisition de la ville par la dot qu'il octroya au mari de sa nièce sous condition que Rethel porte le nom de......Mazarin. Ce nom fut porté jusqu'à la révolution!

 

A Rimogne...
Rimogne comptait plusieurs châteaux. L'un deux fut vendu pour payer la rançon de François 1er après la défaite de Pavie.

 

A Rocroi...

nous sommes en 1643, les espagnols encerclent « Roc-Roy ». Le prince de Condé de 22 ans, qui après la bataille deviendra le « Grand Condé », et qui n’avait pas encore changé de camp(!) avait réuni le gros de ses troupes à Eteignières. Voulant prévenir le gouverneur de la garnison de Rocroi, il fit mander quelqu’un qui connaissait les moindres recoins de la forêt afin de se faufiler à travers les lignes ennemies. On lui amena un dénommé Manceaux qui croupissait dans une geôle pour actes de braconnage. Le prince lui ordonna d’aller apporter un pli au gouverneur de la ville assiégée, l’avertissant de l’assaut imminent. Manceaux remplit son rôle à la perfection. Il cacha le pli dans sa semelle, traversa la forêt et parvint à remettre le message. La bataille gagnée, le désormais Grand Condé appela Manceaux et lui demanda comment il pourrait le remercier. Ce dernier, l’air penaud lui expliqua qu’il avait été surpris pendant une de ses parties de chasse nocturne et qu’il  avait écopé d’une lourde peine. Il demanda au commandant de l’armée de Picardie s’il était possible de lui accorder une remise de peine. Condé demanda alors à qui appartenait les terres sur lesquelles Manceaux avait été surpris. Il s’agissait d’un bois de La Neuville-aux-Tourneurs, bois qui appartenaient justement à la famille… de Condé lui-même ! Ne pouvant revenir sur sa parole, et aussi parce qu’il appréciait le courage des hommes, Condé prit alors une décision.

L’Histoire raconte alors, que non seulement Condé lui fit remise de la peine mais qu’en plus, il lui octroya, et ce jusqu’à sa mort, le droit de chasse dans les bois de La Neuville !

 

A Saint-Juvin...

La légende raconte qu’après avoir été condamné par Oricle à garder les cochons, Juvin se serait vendu comme porcher au gouverneur de Stenay afin de pouvoir réunir un trousseau pour chacune de ses deux sœurs qu’il élevait depuis la mort de ses parents. C’est ainsi que Juvin passa ses journées en forêt en compagnie des nombreux porcs que possédait le gouverneur. Dieu s’adressa à lui en songe et lui fit savoir en quel endroit il serait inhumé et lui révéla qu’en cet endroit une église serait bâtie. Ayant découvert la place, Juvin y entreprit la construction d’un petit oratoire devant lequel il venait prier. Les autres porchers, jaloux du fait que Juvin ne perdait jamais un porc alors qu’il s’en occupait si peu le firent savoir au gouverneur. Celui-ci alla quérir son porcher qu’il trouva en pleine dévotion, seul, le troupeau ayant disparu. Il rentra dans une colère terrible mais alors qu’il allait le frapper, Juvin se releva et écarta les mains : aussitôt les porcs se réunirent autour de lui, encore plus nombreux que ne pouvait l’espérer leur propriétaire. Juvin déclara : « je prie le Seigneur de vous donner quelque signal s’il n’approuve pas le service que je veux lui rendre » et ayant fiché son bâton en terre il se remit en prière. Aussitôt, le bâton se couvrit de rameaux, les rameaux de feuilles…Le chêne qui poussa en cet endroit devint le plus imposant de toute la forêt et demeura ainsi pendant plusieurs siècles. Ayant assisté à cela, le gouverneur l’affranchit. C’est au pied de cet arbre qu’il avait fait pousser, que les villageois trouvèrent le corps de Juvin. Voulant le transporter en l’église de Chéhéry, ils ne purent soulever le corps. Ils décidèrent de l’ensevelir au pied du petit oratoire. Une chapelle y fut construite autour de laquelle vinrent se greffer quelques maisons. Plus tard, une église y fut bâtie et porta le nom du saint.

 

A Sévigny-La-Forêt...


Un pèlerinage dédié à St Roch fut institué en 1780 suite à de nombreuses guérisons miraculeuses...d'une mystérieuse épidémie.
Tombé en désuétude, ce pélerinage fut rétabli en 1849 lorsque le choléra fit des ravages.
 
A Signy-L'Abbaye...
Vers le milieu du XIXème siècle, François Hippolytte Gouge et son épouse, née Marie-Antoinette Francart (1802-1871), étaient les propriétaires de la ferme de la Fosse aux Lions. Ces cultivateurs avaient eu un enfant sourd et muet, ce dont la maman, croyante très fervente, ne se consolait pas.
"En guise de sa foi" comme l'indique une épitaphe de sa tombe au cimetière de Signy-l'Abbaye, elle décida de faire bâtir une chapelle dédiée à Sainte Philomène que l'on considérait alors comme la patronne des enfants.
On raconte que, dès que les premiers matériaux de construction commencèrent à être livrés, l'enfant avait déclaré: "qu'est-ce-qu'on va faire ici?" et qu'il aurait été miraculeusement guéri. Les Gouge ayant fait don de cette chapelle à l'Eglise de Signy, des processions furent régulièrement organisées pour remercier la sainte de son intercession en faveur du jeune signacien.
La signification profonde de la cérémonie est maintenant quelque peu oubliée et même si elle semble légendaire, la procession traditionnelle du lundi de Pentecôte au lendemain des communions solennelles, a persistée jusque dans les années 1995.
Le bâtiment est devenu un bien communal régulièrement entretenu.
 

 

A Signy-le-Petit...

Le domaine de la Cour des Prés fut vendu car trop onéreux à entretenir par la famille Margival à un maître de forges nommé Martin. Celui-ci fit si bien fructifier le domaine que le dénommé Margival, jaloux et envieu, se posta dans le clocher et tua le malheureux Martin, assistant à la messe, d'un coup d'arquebuse...


A Thin-Le-Moutier...: C'est à Jean-Nicolas PACHE, installé à Thin pendant 27 ans que la France doit sa célèbre devise Liberté  Egalité   Fraternité  placée sur tous les édifices de France. Cette devise était du député Momoro.


Récit de l’accident de l’Église paroissiale de Thin le Moutier Le 5 février 1945

 

 

En novembre dernier, les habitants de Thin connurent les émotions que tant de citadins vécurent depuis l’an dernier. Il était 11h45 quand un V1 s’arrêta au dessus du village, reprit sa marche en arrière et s’abattit ensuite à 500 mètres du village, dans les champs, fort heureusement. Des carreaux furent brisés, de vieux bâtiments ébranlés, l’église elle-même subit un choc, puisqu’un grand carreau vola en éclats.

Trois mois après, le 3 février, un avion de la RAF, en détresse, tombait en flammes à proximité de la localité. Comme le V1, cet avion chargé provoqua quelques dégâts, mais cette fois plus importants. Des maisons furent lézardées, des vitres cassées. L’église semble avoir le plus souffert. Toutes les vitres des fenêtres du côté sud se brisèrent dans un fracas que beaucoup d’habitants entendirent. La chute de cet avion, aux dires des experts dut¨souffler¨une partie des murs de l’église, déjà bien anciens (certains dataient du 11ème ou 12ème siècle). La chute de ce V1 et de cet avion semble avoir été la cause directe de l’accident plus grave du 5 février qui fit deux victimes. Les ardennais se souviennent et se souviendront longtemps encore de ce douloureux accident qui jeta la consternation dans les populations si paisibles de nos campagnes.

Le 4 février, la paroisse célébrait l’Adoration Perpétuelle. Pour donner plus de solennité à cette cérémonie et pour respecter la coutume, j’invitais ce jour-là un Prédicateur spécial. Depuis longtemps je connaissais le Révérend père Desplanques, supérieur de la résidence des Pères Jésuites de Reims. Lui-même m’avait manifesté le désir, il y a 3 ans, de venir passer quelques bonnes heures dans ma nouvelle paroisse. Je le priai donc d’accepter de prêcher le jour de l’Adoration Perpétuelle. Il était heureux, me disait-il dans sa lettre de pouvoir enfin réaliser son désir et le mien. Il arriva le dimanche, souriant et joyeux, selon son habitude. Il prêcha dans une église aux vitres brisées, édifia les paroissiens dans son sermon et sut remonter le cours des cœurs inquiets ignorant encore le sort de leur déportés, travailleurs et prisonniers.

L’après midi il présida les vêpres. Le soir, nous passions ensemble quelques instants vraiment intimes, tout en parlant de l’histoire de Thin et de son église paroissiale, qui l’intéressa beaucoup.

Hélas, ce devait être ses dernières bonnes heures.

Le lendemain matin, il voulut célébrer sa messe à 8h30 après la mienne, il se trouvait un peu fatigué par le voyage, la prédication et une démarche qu’il avait faite à Reims le samedi soir et qui le retint jusqu’à 23h30.

Le père commença donc sa messe à 8h30 assisté d’un servant. Moi-même je me plaçai dans une stalle tout proche du Maître Autel pour y faire mon action de grâce. Seule ma sœur se trouvait dans l’église, les paroissiens ayant assisté et communié à la messe de 8heures. Le Père était arrivé à l’offertoire, au moment du Lavabo, et il revenait au milieu de l’Autel, tandis que son servant s’agenouillait à sa place pour la récitation du ¨suscipiat¨.

Soudain, de ma stalle, je vis ma sœur se lever brusquement et nous crier des mots que je ne compris pas. De sa place, elle apercevait le mur du fond, haut de 12 mètres, contre lequel est adossé le Maître Autel, branler, puis s’incliner vers nous, et finalement  s’abattre à l’intérieur de l’église, noue ensevelissant tous les trois, sous un amas de pierres, de moellons, et un nuage de poussière. On devinera aisément l’émotion de ma sœur qui, impuissante d’y remédier, assista à ce terrible spectacle. Tout ceci n’avait duré que l’espace de quelques secondes. Je sus par la suite que ma sœur avait crié : ¨venez vite, sauvez –vous le mur tombe¨. Mais le temps de le dire et nous étions ensevelis.

  Je vis très bien le Père tomber sur son côté gauche et  la pierre qui le tua. Bientôt le servant et lui disparurent sous les décombres. Moi-même je fus recouvert jusqu’à la hauteur des épaules. Seul mon bras gauche restait libre. Grâce à celui-ci, je pus enlever quelques pierres qui m’empêchaient de respirer convenablement. Aux appels au ¨secours¨ de ma sœur, tous les paroissiens, sans distinction d’opinions, accoururent. Dix minutes après on me dégageait, contusionné, blessé à la main droite, mais vivant. Quant au Père et à son petit servant, ils avaient été tués sur le coup. ¨l’enfant fut retrouvé à genoux, les mains jointes, comme un petit ange en prières. On peut facilement imaginer l’émotion des habitants.

Le Père venait occasionnellement à Thin le Moutier chez un ami, y trouve une mort tragique. L’enfant de chœur, un modèle entre tous de piété, de jovialité, de serviabilité, meurt à son poste comme ¨un petit soldat¨.

La douleur s’accroît lorsque l’on songe que là-bas, bien loin sur une terre étrangère, un prisonnier, son cher Papa, ignore le malheur qui l’atteint en ce 5 février 1945. Et la maman, dont on se représente la peine, sut courageusement surmonter cette triste épreuve. Elle avait fait de son fils unique un enfant poli, gentil, pour tout dire un modèle d’enfant. Estimé des siens et de son entourage, il l’était plus particulièrement de ses petits amis, les autres enfants de chœurs, dont il fut l’exemple le plus parfait. 

Vous tous, qui lirez ce récit, pensez à eux, priez pour eux, pour que le Dieu Tout-puissant leur ait accordé la compensation de leur sacrifice.

 

Personnellement, lorsque je revois le lieu de l’accident, je me demande comment j’ai pu échapper à une mort qui, humainement parlant, semblait certaine. Je songe à la parole de l’évangile ¨mon heure n’était pas venue.¨

                                                                                                                                                     

                                                                                                         Thin le Moutier Avril 1945 Abbé Paul Vrancx Copié le mardi 27 avril 2004 par Michel Ponsart



A Vaux-Villaine...lors de la guerre de 1870 eut lieu un terrible drame au village.Pour venger un sous-officier Prussien tué dans les environs, les 40 habitants du village furent enfermés dans l'église et n'en sortirent que lorsque trois d'entre eux furent fussillés. A t-il été question d'un tirage au sort? De volontaires?  
Ayons une pensé pour les deux bergers (70 et 50 ans) et pour un jeune homme d'une vingtaine d'année qui périrent assassinés.

 

A Vivier-au-Court: le clocher de l'église fut détruit par un violent orage au XIXème et ne fut jamais reconstruit, d'où l'état actuel.

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