Chers lecteurs,
permettez-moi tout d'abord de vous présenter tous mes voeux pour cette nouvelle année qui commence...
J'aurais pu faire la description de ces églises dans les pages correspondant à leurs cantons respectifs mais l'envie de toutes les regrouper et de vous raconter quelques histoires, reste la plus forte....bonne lecture.
Imaginez,
imaginez pénétrer sur les terres d'une famille illustre, serviteurs de la France, tantôt au côté du Roy, puis aux cotés de l'Empereur, perdant des membres à la guerre mais aussi sous la lame de la guillotine, la famille La Chevardière de La Grandville...
Cette famille arrive dans notre beau département au XVIème siècle, et est reconnue dans sa noblesse par Louis XIV.
Il faut savoir qu'à cette époque, le village s'appelait Cons-La -Grandville.
Un premier château fut construit vers 1650, détruit en 1766. Un second château, l'actuel, a été construit au même emplacement. Toujours habité et a l'abris des regards...
Intéressons-nous à l'église...
Eglise Saint-Nicolas reconstruite en 1780 à la place d'une église beaucoup plus ancienne.
Photo prise devant le portail du château. L'église surplombe le village de 783 habitants.
L'ancien portail est muré. On peut apercevoir sous le porche une petite chapelle.
Voici l'entrée actuelle. Admirez les quatre petites cloches sur le toit.
Quittons La Grandville...et prenons une petite route...
Imaginez...nous sommes au XIXème siècle. Les temps sont durs et la frontière si proche. Le tabac belge se vend bien en France. Un paysan, un ouvrier pourrait enfin faire vivre plus dignement sa famille avec ce petit commerce illégal...mais attention aux douaniers, car si l'on était pris, c'est la prison ou une grosse amende qui attend notre homme.
Les ardennais ont donc pris pour habitude de faire faire le travail aux chiens, qui chargés d'un harnais faisaient le trajet aller-retour. les belges étant de bons complices.
Parois les chiens, humant l'odeur d'une femelle s'égaraient et faisaient le bonheur d'un autre maître...
Malheureusement, plusieurs milliers de chiens périrent sous les balles des représentants de l'ordre...
Ces chiens ont dû prendre cette route qui mène à Gernelle, peit village rattaché à la France en 1779.



Le marais tourbeux d'Issancourt est un des derniers dans le secteur des Crêtes Préardennaises. De nombreux sentiers de randonnées permettent de visiter ce coin de paradis pour admirer une faune et une flore exceptionnelle.
On note aussi les restes d'un château, le château de Rume, construit en 1030. Il reste une tour reconstruite en 1984 avec l'aide d'une association, les compagnons d'Alix dont je vous invite à visiter le site:
http://alixderume.e-monsite.com
(photo prise sur le site)
Parlons de l'église. Eglise Saint-Rémi construite en...1789!!! Etrange période pour construire un édifice religieux!
Depuis longtemps, les habitants désiraient une église. Le seigneur d'alors, leur donna un terrain et un calice à ses initiales et fit promettre aux habitants par traité d'y faire installer un banc dans le choeur qui ne devra jamais être masqué par quoi que ce soit. Ce banc y est-il encore? Il faudra visiter...
Poursuivons notre route vers Vivier-au-Court...simplement pour y admirer une magnifique église fortifiée...
Vivier-au-Court 3375 habitants
L'église est magnifique et résulte du besoin vital de se protéger contre les bandes armées qui sillonaient la régon.
L'église Saint-Julien date des XV et XVIèmes siècles. Le choeur est flanqué de deux tours percées de canonières.
Jadis, deux autres tours étaient situées sur l'avant de l'église et les quatre étaient reliées entre-elles par une muraille.
Au XXème siècle, le clocher s'effondra lors d'un violent orage et ne fut jamais reconstruit...
Voilà, la visite se termine; j'espère vous avoir donné l'envie de la faire de façon moins virtuelle...en vélo? Pourquoi pas.
Une chose est sûre, les sentiers d'Issancourt seront marqués de mes empreintes d'ici l'été...
Nico 03/02/2011 22:19